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Enseigner n’est pas une tâche simple. Il ne suffit pas de connaître quelque chose pour être en mesure de l’enseigner. Enseigner, c’est beaucoup plus que transmettre de l’information ; c’est faire en sorte qu’une personne puisse apprendre des savoirs qu’elle pourra par la suite utiliser dans un sens déterminé.
La formation des adultes
Le rôle du formateur, lorsqu’il fait apprendre, est de favoriser le passage des savoirs en connaissances utiles pour l’apprenant. Ces savoirs sont souvent écrits dans des livres ou issus de son expérience, mais inconnus du participant à la formation. À cette fin, il devra transformer ses savoirs en informations que l’apprenant pourra percevoir, comprendre et utiliser dans des situations de travail pour réaliser des tâches professionnelles.
Cette démarche pour favoriser la perception et la compréhension de l’apprenant constitue le défi principal de tout formateur qui n’est jamais identique d’une formation à l’autre. En effet, d’une fois à l’autre, ce sont de nouveaux apprenants avec leurs bagages personnels de connaissances, leurs motivations et leurs intérêts particuliers. Ainsi le formateur doit savoir s’adapter à son groupe d’apprenants afin de pouvoir relever son défi.
L'esprit des adultes n'est pas le même que celui des enfant , il n'est pas aussi malléable ni permissible aux nouvelles informations il conviens donc d'utiliser les outils et des méthodes adaptés pour que cette transmission de savoir ce passe de façon optimal.
L'une des méthode est de faire en sorte que l'adulte appliquer la méthode du SEL pour la mémorisation des informations:
la méthode SEL se base sur 3 points:
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le "S" comme "Sens" : faire appel à ses sens, et plus particulièrement à la mémoire de ces 5 sens (le toucher, la vue , l'odorat, l'ouie et le goût). Fermez les yeux. Pensez à quelque chose qui s’est produit hier. Peu importe ce dont il s’agit. Prenez quelques instants et revivez-le. Que voyez-vous ? Un ciel bleu azur, la pluie battante, un plafond strié par la lumière ? Que ressentez-vous ? Une chaise dure, un canapé moelleux, une piqûre de moustique, un pull trop rêche, une main dans la vôtre? Qu’entendez-vous ? Le flic-Hoc de l’averse, la voix d’un ami, les éclats d’une lointaine conversation, un oiseau qui chante ? Quelle odeur vient à vos narines ? Le parfum d’un gâteau, l’odeur de moisi d’un vieil immeuble ? Vous rappe lez-vous une saveur ? Ce souvenir sans importance, vous rendez-vous compte, désormais, de sa puissance ? En restituant votre souvenir « encodé » par vos cinq sens, vous lui avez redonné vie. C’est ainsi que, malgré nous, nous « encodons » des expériences dans notre mémoire. Cette capacité s’appelle la synesthésie. Et c’est précisément cette faculté que nous allons solliciter.
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le "E" comme "Enfance" : Avez-vous déjà essayé d’inventer une histoire ? Ne dites pas non. Souvenez-vous : vous excelliez à ce petit jeu, c’était il n’y a pas si longtemps... Quand vous étiez gamin. Si vous avez oublié, regardez les enfants autour de vous. Arrêtez-vous pour voir comment, par la magie de la volonté, ils transforment une porte en falaise; une cuillère, en lance pierres ; un bob, en coiffe de Robin des Bois ; un mètre carré de moquette, en royaume. Le monde était alors infini. Eh bien, il est temps de reproduire ce genre de miracles. D’inventer une histoire. Faites tomber les barrières de la bienséance. Dans le monde de l’imagination, rien n’est impossible, rien n’est mal vu. Tout est mémorable ! Désormais, le monde est trop petit pour vous.
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le "L" comme "Lien" : créer des liens entre ces souvenirs, la mémoire de ces sens pour retenir de nouvelles information. Cette fois-ci, pensez aux dominos. Pour donner du sens aux choses, encore faut-il qu’elles se tiennent. Chaque item doit en appeler un autre sur le fil de la narration. Mais voyons précisément comment ces trois astuces peuvent s’appliquer. Voici une liste de mots: Taureau, talon, panneau, châle, malle, vampire, cape, mine, muffin, ruche, neige, rame, muffin, mine, cape, lasso, navet, phare, tapis, cadeau. Il est temps d’inventer une histoire. Il n’en existe pas de mauvaises à condition qu’elles soient bien saupoudrées de SEL.
"Là, devant vos yeux ébahis, un taureau porte une paire d’escarpins rouges à hauts talons, un peu trop grands; l’une de ces chaussures glisse de son sabot et le talon part manifester en brandissant un panneau (dans ce monde, les talons sont fâchés, car dans ce monde, tout, absolument tout, est possible). Le panneau grelotte et enfile un châle. Ça tire un peu, car le Châle est relié par un fil à une malle, de laquelle sort un vampire, affublé d’une grande cape. C’est une belle journée d’hiver (vous sentez le picotement du froid sur vos joues, l’air vivifiant dans vos poumons ?) sur laquelle souffle un léger vent. Pour s’abriter, le vampire soulève une trappe, apparue à ses pieds, et descend dans ce qui s’avère être une mine. Là, on ne récolte pas du charbon, mais des muffins très appétissants. Ils sont au miel: si on s’avance un peu, on tombe nez à nez avec les abeilles de la ruche qui le fabriquent. Le maître des lieux a une recette magique : pour que le miel soit plus savoureux, il saupoudre les ruches de neige. Lorsque l’heure est venue de la retirer, on tape avec une rame, tenue par un muffin géant (oui, car les muffins, une fois cultivés, s’émancipent très vite !). Son travail achevé, ce muffin rentre chez lui, dans une autre mine, où il vit avec Superman, lequel l’attend, à table, avec sa cape (car les vampires n’ont pas l’apanage des capes). Mais ce jour-là, Superman est déprimé: il n’en peut plus d’être Superman. Il a décidé de se reconvertir en cow-boy et montre son nouveau lasso au muffin. Comme il est en phase de formation, il n’attrape pas des vachettes, mais des navets géants. Ces navets sont dans un champ éclairé par un phare, comme sur une côte bretonne. Le gardien du phare est un tapis, affaire à empaqueter des cadeaux pour Noël."
Une autre méthode de mémorisation consisterait utiliser la méthode SAC:
Comme la méthode SEL, la méthode SAC se base sur 3 points:
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le "S" comme "Sélection" : choisir les information les données que l'on souhaite mémoriser. Attention, il est probable que vouloir lier Moscou et Venise soit une fausse piste à moins bien sûr que vous ne fassiez référence à un vieux James Bond. De toute façon, tout le monde sait que la tour de Pise est en Allemagne, et Moscou en Espagne. Non ‘? Attendez... Passons. En revanche, qui sait que Minsk est la capitale de la Biélorussie ? Notre objectif est d’associer deux noms aussi rapidement que vous le faites avec Paris et la France. Je décide donc, disposant de l’écrasante majorité des voix, de sélectionner « Minsk » et « Biélorussie ».
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le "A" comme "Association" : associer une information qui nous est inconnue avec quelque chose de parfaitement connu. Admettons ' que « Biélorussie » vous fasse penser à une « belle Russe » (c’est d’ailleurs un des autres noms de ce pays : la République de Belarus) mais ce pourrait tout aussi bien être un « double Poutine » (bi-russie), un « double Gorbatchev » ou « Svetlana Alexievitch », auteure biélorusse. Quant à « Minsk », j’imagine spontanément (et le plus simple est de se fier aux images qui surgissent naturellement dans notre esprit) Minnie, la célèbre souris aux grandes oreilles et au serre-tête à pois, confortablement installée sur une « paire de skis » -mais on pourrait tout aussi bien imaginer un « pain de mie dévalant les pistes enneigées ». L’essentiel est de donner Vie a ces personnages fantastiques en se les représentant le plus précisément possible, en faisant appel à ses cinq sens.
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le "C" comme "Connexion" : créer des liens entre ces souvenirs, Une fois que l’on dispose de ces différents éléments, l’exercice consiste à créer une histoire entre les deux personnages inventés ( j’appelle « personnages » des entités imaginaires construites par votre imagination galopante, quelles qu’elles soient), comme nous avons appris à le faire plus haut. Soit Minnie dévalant une piste de ski et achevant sa course sur une belle Russe qui bronzait tranquillement aux pieds des pistes. Ne pas oublier la caresse de la poudreuse (il fait un temps splendide et il a neigé toute la nuit), le froid qui pique le nez, le silence cotonneux de la montagne, ni bien sûr la légère odeur de monoï émanant de son visage et les cris de la serveuse accourant pour secourir sa cliente.
Vous l'aurez compris, afin de faciliter une formation à des adultes et notamment la mémorisation il faut utiliser son vécu, son expérience comme un atout et faire en sorte qu'il l'utilise pour se souvenir de nouvelles information